Cette page a été validée par deux contributeurs.
Ce triste Berger qui ſoupire,
Nommant vos yeux, & voſtre teint,
Les Miniſtres de ſon martire.
LE SOVPIR AMBIGV, Madrigal.
OVPIR, ſubtil esprit de flame
Qui ſors du beau ſein de Madame,
Que fait ſon cœur, aprens-le moy ?
Me conſerue-t’il bien la foy ?
Ne ſerois tu point l’interprete
D’vne autre paßion ſecrete ?
Ô Cieux ! qui d’vn ſi rare effort
Miſtes tant de vertus en elle,
Deſtournez vn ſi mauuais ſort :
Qu’elle ne ſoit point infidelle,
Et faites plustost que la Belle,
Vienne à ſoupirer de ma mort,
Que non pas d’vne amour nouuelle.