Page:Tristan L’Hermite - Les Amours de Tristan, 1638.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


   Mon cœur, tu me le diſois bien
   Qu’il falloit éuiter ſa veuë,
   Et que dans ſon doux entretien
   Les Graces dont elle est pourueuë
   Me feroient boire d’vn poiſon
Qui troubleroit mes ſens & ma raiſon.

   I’en ay reconnu le ſuccés,
   Ce preſage estoit veritable :
   Mais voyant mon mal dans l’excés,
   Ma bleſſure eſtant incurable :
   Ie veux deffendre à ma raiſon
De me parler iamais de gueriſon.