du bout de la table un louis seulement. Tous ces invités payants étaient d’ailleurs fort convenables, et quelques-uns même avaient tout à fait grand air.
Pourtant, de légers murmures coururent dans l’assistance quand on prévint que Sully Prudhomme ne pouvait venir ce jour-là. On présenta à sa place M. de Bornier, qui n’avait pas été annoncé dans les invitations. Personne ne redemanda son vestiaire, et personne ne s’en repentit, car M. de Bornier fut étincelant.
Ludovic Halévy était aussi de la fête. Mais j’appris qu’on le demandait surtout dans les bals blancs. Quant à Armand Silvestre et à Jules Lemaître, ils « faisaient » plus particulièrement les banquets d’anciens élèves. Trois fois la semaine, ils allaient remémorer des souvenirs d’enfance, choquer leurs verres avec des messieurs qu’ils appelaient leurs condisciples, et boire à la prospérité des diverses boîtes où, jamais d’ailleurs, de leur noble vie, ils n’avaient fichu les pieds.