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J’enlevai donc la couverture et le titre de ces deux volumes, et, moyennant quelques francs, je fis composer par un imprimeur deux autres titres, dont l’un, le Théâtre de la jeune mère, était destiné aux Comédies de château, et dont l’autre, les Derniers moments de Livingstone, devait remplacer les Massacres d’Européens au Coromandel.

Je signai le premier ouvrage : Comtesse de Soupières, et j’inventai pour le second un nom d’abbé missionnaire.

Ayant donné mes instructions à mon imprimeur, je le priai de déposer les deux tomes à l’institut, mais en passant chez lui à quelques jours de là, je m’aperçus qu’il avait commis une assez grave erreur.

Les Massacres d’Européens au Coromandel étaient devenus le Théâtre de la jeune mère, et les Derniers moments de Livingstone, servaient de titre aux Comédies de château.

Qu’allait-il arriver ? Je me dis avec désespoir que ma fraude serait découverte et je n’osais en prévoir les conséquences.

Or, je fus avisé quelque temps après que chacun de mes ouvrages avait obtenu un beau prix de cinq cents francs.

Ce succès m’encouragea. Je fis main basse sur certains volumes intéressants qui encombraient ma bibliothèque, le Livret du