s’avança sur une colline fleurie et s’apprêta à donner le signal du combat.
Parmi les reporters mêlés à l’escorte se trouvait mon ami Saladier, rédacteur militaire au journal l’Éleveur d’abeilles. Il suivait d’autant plus curieusement les opérations, qu’il n’entendait rien à la stratégie chinoise.
Le général Hang-Hang leva bien haut son sabre bicuspide, et s’écria :
— You-Tchi !
Ce qui voulait dire :
« Sur le dix-huitième escadron du vingt-deuxième régiment, formez la masse ! »
Le commandement : « You-Tchi » ! fut répété par le général Ti-Tzing, puis par le général Tao-Pé, puis à l’infini par d’autres chefs de corps. Les troupes se mirent en mouvement, et les neuf cent mille clochettes tintèrent à nouveau dans la plaine.
Hang-Hang s’écria ensuite de sa voix forte :
— Nao-Tchin !
Ce qui voulait dire :
« Sur la droite de la cavalerie formez-vous en bataille ! »
Les généraux répétèrent : « Nao-Tchin ! » et toute l’armée vint