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de plusieurs magnifiques domaines situés sur le sol français ; vous pourriez immortaliser votre nom en offrant à l’UNION OUVRIÈRE, comme une marque de votre sympathie et de votre gratitude pour la classe la plus nombreuse et la plus utile, un de vos plus beaux domaines, pour qu’elle y bâtisse son premier palais. Une reine d’Angleterre a donné son propre palais, afin que les vieux marins, qui faisaient la richesse et la gloire de son empire, eussent un asile pour mourir en paix[1] ; Louis le Grand a fait bâtir les Invalides ; c’est au roi citoyen à élever le premier palais de l’UNION OUVRIÈRE.

Sire, en agissant ainsi, vous donnerez un grand et salutaire exemple qu’à l’avenir tout chef d’État sera forcé d’imiter. — Cet acte de générosité sera la proclamation que le devoir des rois est de s’occuper principalement de la défense des intérêts de la classe la plus nombreuse et la plus utile.


25. Au Clergé Catholique.

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Prêtres catholiques,

L’UNION OUVRIÈRE vient vous demander votre aide, votre concours, votre appui.

Fatigués de luttes et de réactions violentes, les prolétaires français cherchent aujourd’hui un remède à leur misère dans la fraternité et l’UNION. — Prêtres catholiques, soyez pour eux, dans cette grande œuvre, les apôtres de Jésus-Christ. Aidez de votre influence, de votre pouvoir, la classe ouvrière qui vous fait un appel, et, à son tour, elle vous aidera à reconstruire votre Église sur des bases solides. Prêtres catholiques, vous n’avez de vie qu’à la condition d’agir en vertu du principe que vous représentez : la démocra-

  1. La reine Élisabeth donna son palais de Greenwich pour faire un hôtel des invalides aux marins.