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apprécier les moyens les plus propres à faire réussir l’entreprise. — Tailler, trancher, affirmer en théorie est, selon moi, faire preuve d’une grande ignorance des difficultés de la mise en pratique.

Cependant, comme il est naturel que la personne qui a conçu une idée, en saisisse toute l’étendue et comprenne tous les développements qu’elle peut comporter, je crois devoir, afin d’aplanir beaucoup de difficultés, poser quelques bases qui pourront servir à fonder l’organisation de l’UNION-OUVRIÈRE.

Afin qu’on puisse retrouver plus facilement les paragraphes qu’on pourrait avoir besoin de consulter, je prends le parti de les numéroter. — Cette forme paraîtra peut-être un peu bizarre ; car je n’ai pas l’intention de rédiger des statuts, mais en ceci, comme dans tout le reste de ce travail, je prie le lecteur de ne pas oublier que j’ai dû, et ne me suis, en effet, occupée que du fonds. J’ai senti que pour bien traiter de pareilles questions, il fallait se borner à être claire, laconique et ne pas reculer devant certains détails prêtant peu à faire du style ; l’élégance des formes littéraires auraient nui à mon sujet. Désirant convaincre, je devais employer la logique ; or, la logique est l’ennemie jurée des formes dites poétiques. — C’est pourquoi j’ai évité avec grand soin de me servir de cette forme qui plaît, mais en définitive ne prouve rien, et laisse le lecteur enchanté, mais non convaincu.

Voulant rendre mon idée encore plus claire, je divise l’esquisse de ce plan par parties et place en tête un sommaire où l’on pourra saisir d’un coup-d’œil les points principaux.