Page:Tristan - L’émancipation de la femme, 1846.pdf/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.
93

complots et les crimes pour les faire avorter ou les punir.

Tout appartient à Dieu, et les hommes ne sont que les fermiers de la terre.

L’un est fort et adroit, l’autre est faible et inexpérimenté ; donc la récolte de l’un doit nécessairement être plus abondante que celle de l’autre.

Mais Dieu veut que le fort soit le tuteur du faible, et qu’au lieu de l’exploiter et de l’asservir pour s’enrichir davantage il l’aide à travailler et lui donne de son superflu.

C’est donc la charité que nous voulons établir à la base du droit social, afin qu’elle ne soit plus seulement une vertu religieuse, mais un devoir politique.

C’est le règne du Christ que nous appelons de tous nos vœux, et nous avons la ferme conviction qu’il ne peut manquer d’arriver.

Mais pour qu’il commence plus vite, réalisons d’abord entre nous l’association humanitaire.

Organisons un service d’assistance mutuelle entre les pauvres et entre les corps d’état ; demandons avec persévérance le droit au travail, et protestons par tous les moyens légaux contre l’exploitation injuste.

La force intelligente est infiniment plus puis-