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pouillent ; vous l’avez fait et ils n’en ont pas été touchés.

Maintenant je vous dis : Ne vous défendez pas, mais défendez vos frères. Ne livrez pas vos femmes et vos filles à l’outrage des riches et vos enfants à l’exploitation des voleurs.

Ne vengez pas vos propres injures, sauvez la justice outragée.

Pardonner le mal qui est fait c’est bien, mais il vaut mieux empêcher le mal de se faire.

Je vous ai dit d’aimer vos ennemis et de prier pour eux, et maintenant je vous dis : Ce n’est pas méchants, il faut les délivrer d’eux-mêmes. Les méchants sont des malades que la fièvre rend furieux ; ne les abandonnez pas à eux-mêmes, ce serait une cruauté.

La prière doit toujours précéder l’action ; mais l’action doit suivre la prière.

Vous avez invoqué votre Père qui est au ciel, et votre Père vous a entendus : maintenant il faut agir, légalement et pacifiquement !

Je vous ai dit de chercher le royaume de Dieu et sa justice et que le reste vous serait donné par surcroît, et cependant vous avez faim, vous avez soif et vous n’êtes pas vêtus : le royaume de Dieu n’est donc pas encore trouvé.

Mais vous savez où il est et vous en connaissez