Page:Tristan - L’émancipation de la femme, 1846.pdf/82

Cette page a été validée par deux contributeurs.
76

XIV

L’Évangile et la Femme guide.


L’Évangile n’a pas commencé il y a dix-huit cents ans, car sa morale est éternelle.

Le Christ a résumé l’évangile de l’humanité et la morale universelle dans le dogme de l’unité divine et humaine.

Dans son discours sur la montagne il s’est appuyé sur les doctrines du passé et leur a seulement fait faire un pas.

L’Évangile, dans son acception la plus large, c’est la vérité universelle manifestée par la parole ou par le Verbe.

Au commencement était la parole, dit l’Évangéliste, et la parole était en Dieu.

Et Dieu même était une parole vivante.

Tout a été fait par elle, et rien de ce qui se fait ne se fait sans elle !

Elle est la vie, parce que la vie de l’intelligence, c’est la lumière.

Et cette lumière s’est rendue visible aux ténèbres qui l’ont repoussée. Mais elle n’en a pas moins brillé ; et ceux qui l’ont vue savent maintenant ce qu’il faut faire pour être les enfants de Dieu.