tiare chargée de diadèmes, son cheval blanc qui traverse à la nage les multitudes vaincues, son glaive qui brise toutes les chaînes et qui déchire tous les contrats de servitude, et sa balance où il pèse non la richesse, mais les œuvres.
Je veux le voir triomphant remonter au ciel après avoir brisé les portes du Tartare antique, pour délivrer le bel ange Lucifer, le génie de la lumière et de la liberté.
Alors Marie la femme régénérée, leur tendra les bras à tous deux et les comblera de ses caresses ; la nouvelle Ève s’enorgueillira des conquêtes guerrières de Jésus, son divin Abel, et elle pleurera en voyant la douceur de Lucifer, l’ange de Caïn, repentant et régénéré à son tour !
VIII
Dieux et la Mère
Sur une de ces pelouses fleuries qui se penchent au versant des Alpes, deux enfants jouaient au bord des précipices.
Et ils n’avaient rien à craindre, car à quelque distance de là était assise leur mère qui ne les quittait pas des yeux.