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Lisez donc, sœurs et frères, et si vous croyez au dévouement d’une sœur, suivez-moi !

Un homme s’est dévoué jusqu’à la mort, et le testament qu’il a laissé a été l’Évangile.

Eh bien moi, je veux accomplir ce que rêvait sans doute au pied de la croix Madeleine la pécheresse.

Je veux aimer comme il a aimé et mourir comme il est mort, afin de pouvoir féconder le veuvage de l’Évangile et laisser aussi un héritage pour le confondre avec le sien.

À moi aussi il me faut un calvaire pour y proclamer, en mourant, l’émancipation de la femme !