Page:Tristan - L’émancipation de la femme, 1846.pdf/128

Cette page a été validée par deux contributeurs.

droit de dire : Ce n’est pas lui. Le grand caractère de cette femme excentrique commence à se dessiner hardiment dans cet ouvrage, qui a été brûlé publiquement à Arequipa, et qui a fait supprimer une pension que madame Flora recevait de sa famille péruvienne.

2o Méphis, roman social à l’état d’ébauche, comme le disait l’auteur elle-même dans une lettre particulière. On y trouve une nouvelle et étonnante théorie sur l’amour avec les idées révolutionnaires les plus avancées.

3o Les Promenades dans Londres, ouvrage de statistique populaire vraiment consciencieux et utile ; l’auteur s’y élève déjà à la dignité d’apôtre humanitaire.

4o Enfin l’Union ouvrière, petit livre gros d’idées et d’avenir, qui seul peut absoudre madame Flora des petits travers de son génie incompris et qui la place définitivement à la tête des hommes d’action de notre époque.

La vie de cette femme, fut pleine de douloureux mystères. Victime tant de fois d’une société qu’elle se sentait de force à broyer à son tour sous ses pieds, elle ne se borna plus à se défendre ; elle osa attaquer, et l’ordre civilisé tout entier pâlit devant elle. Elle faisait horreur, mais elle faisait envie, et la paria se montra si calme et