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généreuses qui ne devait être publié qu’après sa mort. Ce livre ne contient pas une doctrine nouvelle, et cependant nous ne balançons pas à le placer parmi les ouvrages les plus profonds et les plus sérieux de notre époque palingénésique ; ce sont les adieux d’un beau génie incompris ; c’est enfin ce dernier chant de l’âme croyante et sacrifiée que les anciens avaient doué de tant de mélodie sous l’emblème du chant du cygne.

Tous ceux à qui la mémoire des amis du peuple est chère, tous les hommes d’avenir, toutes les femmes qui sentent la dignité de leur sexe dans les prérogatives de la mère liront avec intérêt cet ouvrage.

Sans doute qu’on y trouvera un peu de ce désordre enthousiaste et cette exagération hyperbolique qui sont ordinaires chez les âmes ardentes ; les saints du catholicisme n’ont-ils pas eu aussi leurs pieuses exagérations ?

Sans doute que les récriminations de Flora