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rent. Ils ont toutes les ressources, toutes les tribunes, toutes les voies de publicité : que disent-ils ?

Ils n’osent employer que les insinuations sourdes, les persécutions occultes, les murmures secrets du confessionnal, et les sollicitations féminines dans les mystères de l’alcôve.

Ce sont eux qui ont navré le cœur du noble Lamennais, ce prêtre qui fut un instant le pilote du vaisseau de Pierre, et qui tomba dans les flots, comme Palinure, avec son gouvernail brisé.

Ce sont eux qui enveloppent encore, dans une même réprobation jalouse, les deux grands régénérateurs de l’unité catholique en France : Napoléon et Chateaubriand.

Car ils sentent la religion prête à leur échapper ; ils se cramponnent à sa remorque avec des cris d’effroi, en sentant qu’elle marche et que déjà elle tiraille leurs bras perclus et entraîne leurs pieds goutteux !

Sœurs et frères, tant que le clergé aura des doctrines occultes, tant que sa morale ne sera pas publique et universelle, tant qu’il sera l’ennemi du progrès et de la saine philosophie, tant qu’il mettra l’esprit de caste à la place de l’esprit évangélique, ne communiez pas avec lui.

Protestez en union avec la vraie Église univer-