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et celui de la Dordogne à lui seul, en a 344 lieues, 2 kilomètres 14 mètres !

Si l’administration de ce département a une comptabilité bien tenue, qui, avec cette condition de rigueur, est un conseiller, un dépositaire et un juge, en y portant les yeux, elle reconnaîtra sans peine combien est critique la position qu’elle s’est faite, et combien il est urgent d’en sortir, dans l’intérêt de la chose et de ses administrés qui en souffrent.

Les entreprises considérables engagent souvent dans des projets incomplètement étudiés ; il convient d’en modifier l’importance.

Une perfection théorique est ennemie d’une véritable amélioration ; ainsi, par exemple, vouloir, comme dans la Dordogne, sol montueux, hérissé de difficultés, que les pentes des chemins de grande communication n’excèdent pas six centimètres par mètre, c’est vouloir ajouter un tiers et peut-être la moitié à la dépense, c’est rendre impossible la tâche entreprise. Il serait préférable de placer ces chemins dans la limite des pentes appropriées aux besoins et aux usages de l’agriculture.

On ne pouvait s’éclairer sur un classement judicieux, que par la lumière des chiffres et de l’étude ; ces deux régulateurs obligés pour bien opérer, ont été méconnus. Néanmoins, sans être habile calculateur, sans être expert en cette matière, rien n’était plus facile que de se fixer irrévocablement sur le nombre des chemins vicinaux à déclarer de grande communication, eu égard aux ressources qui pouvaient leur être attribuées ; il s’agissait seulement de porter les yeux sur l’instruction ministérielle du 24 juin 1836, qui conduit l’auto-