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duits avec zèle et intelligence, la première période suffira, et c’est la meilleure.

Pour arriver à une direction rationnelle de l’emploi du temps (le seul dont l’avarice soit louable), il faudrait faire une étude complète de ces chemins, premier pas qu’il fallait faire sur ce terrain, avant de procéder au classement, car ce n’était qu’après ce préalable rempli, qu’on pouvait se fixer irrévocablement sur le nombre des chemins vicinaux à déclarer de grande communication, en le combinant avec les ressources qui pouvaient leur être attribuées, ce qui aurait positivement constaté les travaux à entreprendre et surtout à terminer, car de la manière dont on s’y prend, on ne termine jamais rien.

Ce travail aurait en outre eu le mérite de prévenir ces classements intempestifs, demandés et accordés sans réflexion, qui ne tendent qu’à imposer sans mesure aux communes, de lourdes et inévitables charges pour le présent et l’avenir.

Je suis l’un des plus chauds partisans des routes et des chemins, parce qu’ils sont indispensables à la prospérité du pays, mais je ne voudrais pas qu’on entreprît des travaux très coûteux sur des lignes qui ne les comportent pas. Ainsi, je dis avec une entière conviction, fruit d’une étude sérieuse sur le terrain et dans le cabinet, que si seulement 25 de ces 65 chemins de grande communication classés dans la Dordogne sont conservés, ils seront pour les communes chargées de les construire et de les entretenir, une plaie qui ne guérira jamais.

Heureusement que les deux votes d’emprunt du conseil général, d’un million et de huit cent mille francs, émis dans ses sessions de 1839 et 1840, ont été reje-