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repoussé la proposition d’un chemin de grande communication de Chalais à Parcoul ; aussi ont-ils obtenu la route départementale, tandis que vos deux communes auront déjà dépensé sur le leur, avec peu de fruit, la somme de 19,548 fr. à la fin de 1842, en prestations en nature et en argent, sans être à la cinquième partie de leur tâche. Pauvres communes !

Routes départementales.

L’état financier et de construction de ces routes dans la Dordogne est-il satisfaisant ?… Non ! voici une lettre d’un membre du conseil général de ce département, publiée dans le journal l’Union, qui s’imprime à Nontron, qui vient à l’appui de ma négation.

« Paris, le 14 janvier 1841. »

« L’emprunt départemental d’un million pour nos routes est rejeté par le comité des travaux publics au conseil d’état, ce qui équivaut à un rejet définitif ; le comité se fonde avec raison sur l’emploi qu’on en voulait faire. »

« Le conseil général avait décidé, dans sa dernière session, que ce deuxième emprunt serait employé, non pas à terminer les routes susceptibles d’achèvement, mais à diminuer d’un cinquième seulement les lacunes existantes. Conçoit-on un système plus déplorable ? Cinq millions à peu près sont nécessaires pour combler les vides si nombreux de nos communications ; eh bien ! au lieu de réparer les mailles de ce filet rompu, on décide que l’on diminuera d’un cinquième seulement la grandeur des trous, c’est-à-dire que l’on empruntera un million pour en grossir le