précisément le contraire, puisqu’il en classa, sur la proposition de M. le préfet, onze nouveaux dans la même séance, en regard du prix de revient effrayant coté par M. le préfet.
Que l’on réfléchisse sur le mauvais emploi des ressources, sur le découragement des prestataires, trompés dans leurs espérances, sur le défaut d’ordre, d’ensemble, de suite, de surveillance, d’économie dans l’exécution des travaux, et l’on aura la preuve du prix de revient énorme de 18,000 fr. le kilomètre, coté par M. le préfet.
La prestation en nature, les travaux à prix d’argent, tels qu’ils sont conduits, la rédaction des rôles, les remises des percepteurs, le traitement des agents-voyers, les frais de bureaux de leur chef, la rétribution des piqueurs, que sais-je ?… sont des charges bien pesantes pour le contribuable, plus onéreuses encore que l’ancienne corvée, contre laquelle, avec raison, on a tant crié.
Cette digression placée, je reviens à mes calculs, et opérant sur les bases posées plus haut, je trouve pour les dix mille mètres de longueur du chemin dont il s’agit, à dix francs l’un, cent mille francs.