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AFF. AFF. AFF.

ftitué un dépôt, doit être prife dans fon entier, & 1'on nc peut 1'accepter pour la réception du dépôt , & la rejetter pour Ta reftitution. Aff i R M A r 1 o N , eft aulli un terme de Logi que , qui fignifie I'expreflion par laquelle une propofition affirmc , & dit d'une chole, qu'elie cft. Cctte propofition contient une affirmation, cellc- là une negation. II eft de la nature de 1'affirmation, de porter 1'efprit à cela. PoRT-R. A F F I RM AT I O N S au plurier, fe dit en par,

  • lant du Greffè des affirmätions. Tabularium

foremfe affirmationum. Par l'Ordonnance de I 667.il y aun Office de Greffier établi au Par lement pour recevoir , & donner les A&tes des affirmatioms des voyages , & du féjour de ccux qui viennent pour faire juger leurs procés. Ccs Aëtes des affirmatioms fcrvcnt au plaideur qui gagne fon proces, pour faire taxerîes voyages. 'A F F I R M A T I V E M E N T. adv. D'une ma niere affirmative. Affirmatè. Il m'a foütenu cela affirmativememt & pofitivement.Ondit dans 1'Ecolc, quand on propofe une queftion , Je répons affirmativement ; pour dire, que la cho fe cft ainfi. AF F I R M E R. v. aét. Soütenir qu'une chofe eft véritable. Affirmare. On dit qu'une propofi tion affirme , quand elle tend à établir uné vé rité pofitive, & qu'une chofe eft. L'cfprit en concevant deux chofes, affirme de l'une, qu'elle cft 1'autre , ou au contraire. RoH. Ils affirment que le monde a été compofè d'atömes. BERN. Aff i R m E R en Juftice , c'cft fe purger par ferment, lever la main devant lc Juge, qu'une chofe eft véritable. jure jurando affirmare. Il a été déchargé de la demande qu'onlui faifoit, cn affirmant qu'il avoit payé. Il faut qu'un compte qu'on prcfente foit affirmé véritable pardevant lc Juge ; qu'on affirme la vérité d'une dettc , quand on en a obtenu la colloca- | tion. 'A f F L EU R E R. v. a&t. Terme d'Archite&ture. Réduire deux corps , qui font proches, à une même faillie. Comme une trapc au nivcau du plancher. Æquare ad libellam. 'A FF LI CT I O N. f. f. Peine du corps , ou de

1'efprit. Dolor , maeror , agritudo. Les Elüs

font éprouvez dans 1'afflictiom. Les difcours &tudiez de ces confolateurs fans doulcur , ir ritent plus l'affliótiom qu'ils nc 1'adouciffent. M. Scu d. Le Sage dit que toutes les chofes de ce monde ne font que vanité , & affli£tiom d'efprit. Les maladies , & les infortuncs , font desTaffiiétions dont perfonne n'cft exempt. Il regutTunc fenfible affliétion de la mort de fon ami. A B LA N c. Je trouverai la paix dans mon affliétion la plus amére. P o R T - R. Il n'y a £t affli£tiom qui dure ; c'eft celle qui vient e la perte des biens. LA BRuy. Jamais affli aiiom fi'a été nifi piquante, ni fi vive. P.DECl. II y a des femme$ qui ont la trifte & fatigante vanité de fe rendre cclebres, par la montre d'une inconfolable afflictiom. RocHEF. L'homme doit être dégoütë & chaffé de la vie par lcs douleurs, & par les affliétions. A B A D. L'af fliction eft uin tribut que 1'homme fage doit

payer fans honte à la nature ; & rien en cela

ne le doit diftinguer des foibles , que la mo deration. C A 1 L. Il fuffit que les affliétioms , fafíent une partic de la profeffion deT'Evan gile , pour en rébuter les gens du monde. C o M B E R. Scarron a dit d'Enée , Qu'il pleuroit em„?” » Et méme fans affli&tion. '£ F LI CT I v E. adj. f. fe dit feulement des peines corporelles qu'on fouffre par ordre dc la Juftice. Pacna pænaria. Quand on entend un crimincl fur la fellette , c'eft une marque qu'il - y a des conclufions à peine affliétive. A f F LIG E A N T , A N T E. adj. Qui afflige. Triftis, acerbus. La mort de la perfonne ainée cft la chofe du monde la plus affligeante.Com bicn d'affligeantes reflexions ne devrions nous pas faire fur nötre malhcureufe deftin&e ? . P. G A I L. AfFL I G E R. v. a&t. Faire foufftir quelque 'Afi i 1 g = r, figuifie auffi, Maltraitcr fon corps, ! chagrim , pcine ou douleur. Dolorem Afferre, Contriftare. Diéu afflige les bons par la pro fperité des méchans. Cet homme eft affiigé de lagoute. Cette ville eft affligée de la pefte. Je ne vous en dis pas davantage de pcur de vous affliger. Tome I, 1e mortifier, le faire fuffiir. Affligere , Affi çfare , Cruciare , Macerare. Affliger fon corps par des aufteritez. P o R r — R. Les Saints ont toüjours cu le foin d'affliger leurs corps par le E; & par les difciplines. I D. A F l 1 G E R, fignific encore , Ruîner , défoler par toutes fortes de manieres. Evertere , va ftare , depopulari. La guerre affligera l'Etat. M A I N. A ff L 1 G E R, avec le pronom perfonncl, fignifie S'attrifter, concevoir du chagrin & de la dou leur de quelque chofe. Dolere, Maerere. La ci vilité exige qu'on aille fe réjouïr , ou s'affliger avec les gens de mille chofes qui ne donnent ni joye, ni douleur. M. S c u D. Si la fageffe de Dieu avoit impof& aux hommes la neceffité de vivre toùjours ; ils s'affligeroient peut-étue de leur immortalité. A B A D. Pourquoy à la lcéture de mes fatires, aimez-vous mieux vous affliger aycc lcs ridicules, que dc vous réjouir avec les honnêtes gens ? B 6 1 l. A fF l 1 G E, Eε. parí. Dolens, Maerens. Prefque tous ceux qui v9nt s'affliger avec les affligex, ne fentent fien de ce qü'ils difènt fèntir.TM. Sö. C'eft affez d'être du nombre des affligez , pour être de vos amis. V o 1 r. Lc téimple de là Ju fticc eft le refuge inviolable des affligeX, PArR. A fF L U E N C E. f. f. Abondancé. Affiuentia, 9bertas. L'affluence des caux a rompula chauf féc de ces étaîigs. L'affluence des huimeurs cau fe diverfes mäladies." Le chemin etoit rompu Par l'affluence des ruifieaux. VA u G. On dit auffi áffluence de paroles , mais le plus fou vent en mauvaife part. Verborum copia. Bon Dieu ! quellc affluence de paroles ? On dit encore ccTmot figuréinent, d'une grande abondance de biens. Divitiarum copia.' D'un grand concours de monde. Magnus hominum concurfus , Summa frequentia. Affluence de tQutes fortes de biens, grande affluence de peu le. A c A D. F R. AfFLU E N T , E N r E. adj. Il fe dit d'une rj vierc qui tombe dans une autre. Affuems. On a expedié des Patentes pour rendre la Seine navigable jufqu'à fa fource, & toutes les rivie res y affluentes , tant au dcflus qu'au dcffous de Paris. fFLU E R. v. n. Se rendre en un même lieu. Affluere. Il fe dit premierement des caux qui coulent vers un même endroit. Il n'y a point de fleuve en France où il affluè tant d'eaux que dans la Loire. Il y a beaucoup de grands feu vcs qui affluént dans la mer Cafpie. Cc mot vicnt de fluere, ab undis fluentibus , parce que la grandé affluence & abondancc dcs chofes fe fait par le moyen des rivicrcs. Ce mot déplait à bicn des gens : aucun bon Auteur ne s'en fert aujourd'huy. R £ F L. A la vérité Mezerai l'a employé. Il n'eft point condamné par Mrs. de l'Academie ; ccpendant on ne doit pass'cn fer vir fans fcrupule. A f F lu E R , fignifie auffi, Arriver en abondance; & fe dit tant des pcrfonncs , quc des chofes. • Les Ecoliers affluoient de toutes parts autre fois dans 1'Univerfité de Paris. Les richeffes , lcs délices affluent dans la France. Lcs mau vaifes humeürs affluent fur les playes. AfF O I B LI R. v. a&t. Rendre plus foible ; de biliter ; diminuêr lcs forces, les abbatre. De bilitare , Enervare , Framgere, Imfringere. Ilfe dit également dans lc propre , & dans le figuré. La trop grande chaleur affoiblit lc corps. A force de raboter unc planchc, on 1'affoiblit. Les bois affoiblis exprès font toifez de la grof feur de leür boffage , & comme s'il n'y avoit aucun cintre, ni vuide. Affoiblir le credit & 1'autorité d'une perfonne. La vicilleffe affoiblut la mémoire. L'affeétation eu matiëre de lan gage affciblit la penfée. Il n'y a rien qui affoi bliffe cette preuve. Affoiblir le parti des enne mis. Ablanc. Lc temps affoiblit l'amour. PEll. Le relächement des Diréteurs faciles ne tend qu'à affoiblir la vigueur des loix. P. GA 1 l l. Le temps affoibliíTes plus juftes reffentimens. Sr. Ev R. ie vin affoiblit les nerfs. Les affli &tions affoibliffent 1'efprit. La difette affoiblit bien-tôt une armée. On a ordonné le jeüne pour affoiblir les appetits fenfuels. Affoublir fes appas, pour affoiblir leurs droits. C o R N. Il fé dit particulierement des monnoyes. Pomdus vimque immimuere. On affoibltt 1'or en le mettant dans l'eau forte , cn y mêlant dc 1'ar geat , du cuivrc, dc l'encril. A ff o 1 8 £ 1 R, cft aufli neut. & fignifie, Devenfr Plus foibic, plus debile, pcrdrc dc fesforces&: de fa vigueur. Confenefcere, Debilitari, Defi cere. L'efprit lui affoiblit de plus cn plus. Lc Parti affo.blit. A B l A N c. A f F o 1 B l 1 R , eft auffi ncut. paffif. & fignific tout dc mcmc , Devenir möins vigourçux , moins fort , s'abbattre , fe debiliter. Son corps & fon efprit s'affoibl ffent beaucoup. Son aíi torité s'affoiblit tous les jours. Lc tribunal dc Drufus femble s'affoiblir. AfF Q I B L 1 S SANT, A N r s. adj. Qui af foiblit. Debilitams , Infringens , Immijuens.

fàignéc trop reiter&c eft ün rcmcde affoiblip.

a mt. AfFO I B L I S S E M E N T. f. m. Diminution dc force, diminution de vigueur ; & fe dit éga lement bien dans lc fens própre & dans le figuré. Debilitatio, Infra£tio. Affòbliffement de córps. Affoibliffement d'efprit.T La fieur de 1'âge`{è Pafle , & la vigueur dc la jeunefle a fes äffoi £liffemens. P o R T-R. L'affoiblyßement de la République dc Rome eft venu de la grandeur ge fes Citoyens. La vie auftére produit l'affai &liffement des paffions. Ondit 17 ffoibliffemiemt des monnoyes. Ce mot vient du primitiffoible. AfF O L E R. v. a&t. Rendre excélivemerit paf fionne ; toucher fi fenfiblement une perfofine, qu'clle cn foit cn quelque fagon troublée. Im potentem cupiditatis alicujus motum ciere, excitare. Il n'gj guéres en ufàgc que dans le ftile familier , Badifi & fatirique , encorc n'eft cc ordinairement qu'au participe. C'eft la beau té de fa femmc qui 1'â affolé. Il etoit telle ment cntété de cette opiiiion , qu'il en étoit affolé ; c'cft-à-dire, qu'il en avoit prefque per du 1'efprit. Cloris que l'amour affole , • Aimae les Galans de Cour. G o M B. Autrefois ce mot fignifioit , Eftropier un mem bre. Affoler une jambc , la blefîèr. Mutilare. 4foler unc femme enceinte , la faire avorter. -4bortum prægnanti afferre, creare. En ce fens il cft hofs d'ufage. Du Cange dérive ce mot de affolare , qui fignifie , Toücher legerement, flatter cn badinant. A fF O L E , E' E. adj. Qui eft fi paffionné , fi fenfiblement touché de quelque paflion , qu'il approchc de la folie. Infantem? cupiditate. Ceft un homme affole de fon amour propre. C'eft une femme affolée de fa propre beauté. Tout cela n'eft bon quc dans le ftile familicr & co mique. En termes de Marine , on appclle une bouffole , ou une aiguille affolée, celle qui cft defectueufe ou touchée d'un aimaa qui ne l'anime pas ; , qui indique mal le Nord. A fF Q L EU R E. f. f. Vieux mot qui fignifie blcffure. Gravior lafio. AfF O L I R. v. n. Dévenir fou. In infamiam in cidere. Cct homme affolit tous les jours. I! n'eft ufité que dans le ftile comique & familier. A fF O R A G E. f. m. Droit feigneurial qu'on paye au Seigneur , pour avoir permiffion de vendic du vin, ou autre liqueur dans fon fief, &% fuivant la taxe qui en fera faite par fes Officiers. 7us Dominij in vinum vemale. Ra eau & Du Cange en parlent. Af, o R A G E , eft auffi employé dans la der niere Ordonnance de la ville de Paris du mois de Decembre 167 1. pour dire, le prix d'une chofe venale mis par 1'autorité j. Juftice. Venalium aftimatio judicis auëtoritate faéta. On ne peut vendre des vins étrangers, que le prix n'en ait été fixé par les Echevins, & qu'il n'en foit fait mention par 1'a&te d'afforage , comme il eft porté au chap. 9. de la mêmc Ordonnance. Pafquier témoigne que le mot d'affeurer fignifioit autrefois ächeter ; & qu'on difoit affeurer fon cheval, pour dire, I'ache ter au fcur , & au jufte prix. Ce mot vient du Latin afforare, c'eft-à-dire juxta foros & leges judicare. D'autres le dé rivent de fodrum , par une metaphore tirée de ceux qui &tant obligez de payer au Sci gneur une certaine quantité de fcurre , ou de foarre , la faifoient eftimer en argent à un ccr tain prix. A £ F OU A G E. f. m. Droit de couper du bois dans une forét'pour fa famille. Du CANGs. Ju* cedendæ filva domefticos in ufus.