Page:Trent - Litterature americaine.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA PROSE DE LA DERNIEnE PEniODE COI.OMAI.E 85

ficutions for Fuit Communion in the Church, et sa Life of David Brainerd (1749), biographie qui n’oflVe pas d’intérêt spécial. En 1754 parait Freedom ofthe Will, le plus connu Je ses ouvrages, le plus strictement logique, et celui oii ressortent le mieux ses qualités de métaphysicien. Quatre ans après, A Treatise on Original Sin, sans être l’unique production de cet intervalle de temps, concentre l’attention des théologiens sur le nœud du système calviniste. Mais h peine était-il installé comme président au nouveau collège de Princeton, à la place de son beau lils, le Rév. Aaron Burr, père du célèbre politicien, que, par manque de précaution, il contracta la petite vérole et succomba au mal. Son épitaphe déclare qu’il (( ne le cédait h aucun mortel », déclaration qui paraît avoir représenté l’opinion de ses contemporains.

Une autre colonie de la Nouvelle-Angleterre, le Massachusetts, a produit, trois ans après la naissance d’Edwards, un homme qui a exercé, somme toute, une influence universelle. En sa qualité d’utilitarien et de scientifique, Bknjamin Fhaxklix n’avait pas besoin d’un fonds de culture plus étendu que celui d’Edwards ; avant d’entrer dans la carrière de la diplomatie, il avait amassé, par des lectures judicieuses, des voyages et l’étude du genre humain, un savoir assez considérable et très réel. Son état d’esprit était d’ailleurs très éloigné de celui d’un colonial, dans le sens péjoratif du mot, et il y a lieu logiquement de le rattacher ti la Période Révolutionnaire. Peu après 1750 il acquit un renom universel par ses découvertes en électricité ; les services rendus à son pays avant cette date et des œuvres écrites en un style remarquable nous autorisent donc à le placer ici côte à côte avec son grand contemporain, Edwards, dont il