Page:Trent - Litterature americaine.djvu/85

Cette page n’a pas encore été corrigée

LA PROSE DE LA DEIINIERE PERIODE COLONIALE 77

réclamer des méthodes ahréfrées pour acquérir le savoii-, expliquent en partie le sort mélancolique d’un écrivain qui, comme lui, était aumônier à la House of Burgesses et attaché au Collège William and Mary. Le Rév. William Stith (1689-1755), homme de bonne naissance et de bonne éducation, fut un grand admirateur de l’antiquité et il nourrissait l’illusion que ses contemporains aristocrates achèteraient et liraient volontiers une volumineuse histoire de leur bicn-aimée colonie. Mais les pupilles du Rév. Jones étaient les seuls lecteurs possibles de son Historij of the First Discoverxj and Seulement of Virginia publiée h Williamsburg en 1747 ; encore semblent-ils s’être révoltés à l’idée que les exploits de leurs pères aient pu exiger « plus d’un volume et leur coûter plus d’une demi-pistole » ! Il dut, pour être réhabilité, attendre jusqu’à la génération actuelle, qui témoigne une généreuse indulgence pour tous les degrés du prolixe et du diffus dans les ouvrages historiques.

Il y eut encore dans le Sud, pendant la période qui nous occupe, quelques auteurs de prose, — les vers, h ce qu’il semble, firent défaut, sauf une imitation à’Hudihras, d’un auteur du Maryland, — mais ils sont sans importance. On peut cependant citer un ouvrage, A True and Historical Narrative of the Colony of Georgia, écrit et publié (Charleston et Londres, 1740) par un certain Patrick Taille fer et d’autres mécontents qui avaient déserté la jeune colonie d’Oglethorpe.

Si nous passons au nord, du côté de Philadelphie, nous ne trouvons rien qui puisse nous retenir, et nous n’avons qu’à retourner aussitôt à la Nouvelle-Angleterre ; les ouvrages historiques de New York et du New Jersey ne sont pas d’un très grand intérêt littéraire ; on n’y trouve le plus souvent, que de l’esprit de parti, au lieu