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LA l’OliSlE PENDANT LA UIOIINIEIIK PERIODE COLONIALE «5

i :^iensis apud Nov-Anglos. Ce mémorial est surtout intéressant pour l’historien de la littérature parce qu’il témoigne des rapports étroits qui subsistaient entre la culture britannique et la culture américaine.

Ces rapports s’aKirment également dans les vers du D Benjamin Church, qui collabora à la Pietas ei GraLulatio et qui est le dernier des poètes coloniaux de la Nouvelle -Angleterre dont nous nous occuperons ici. Church naquit en 1739 ; il devint célèbre à Boston même, sa ville natale, comme médecin, comme poète et comme prosateur ; au début de la Révolution, il professa des opinions Avhig qu’il abandonna pour passer dans le clan tory, ce qui le fit, comme Waller, accuser de trahison et lui valut un court emprisonnement. A rencontre du poète anglais, il ne put longtemps se réjouir d’avoir recouvré sa liberté, car, par un curieux rapprochement avec le sort de Falconer, auteur de The Shijjivreck, il s’embarqua en 1776 sur un navire dont on n’entendit plus jamais parler.

L’œuvre la plus connue de Church est sa satire, The Times, écrite peu de temps après la promulgation de la loi sur le timbre et qui possède quelque peu de la vigueur caractéristique du « grand Churchill », que l’auteur apostrophe dans les vers du début. Huit ans auparavant, il avait publié un poème beaucoup plus intéressant au point de vue de la culture intellectuelle des colonies : The Choice — a Poetn after the Manner of Mr. Pnnifret. T/auteur y donne la liste des écrivains qu’il aimait lire ou se promettait de lire. A Homère, Virgile, Horace, Ovide, Juvénal, Lucain, Martial, Térence, Plaute, il ajoute « le majestueux Pope... barde sans rival », Milton, Addison, Lytlleton, Dryden, Young, Gay, Waller, Thomson, Tillotson, Butler, NcAvtou, I.oeke. Pas un mot sur

LITTÉR.VTUUB AMERICAINE.