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l :i slrrililt» lilléialro do colle époque. De telles railleries ne peuvent ([ii’èhe (’pliénières. On se rappelle mieux, si tant est ([uOn s’en souvienne, sa facétieuse MoiirnfuJ Lanientalion for (lie Sud aiul Dcplo/a/jle Deatlt of Mr. Old Ténor, pasquinadc sur le papier-monnaie du temps, qui a été imitée à notie époque par quelques vers bien connus sur un sujet identique. Grcen lui aussi imita Gray, et il écrivit une élégie sur le chai favori de Byles, éparfrnant ainsi à son ami ce funèbre devoir.

Elle était décidément laïcisée, cette ville de Boston, qui devait bientôt accaparer laltonlion du monde en déchaînant la Révolution. Même dans les villes de province, on observe un changement d’esprit. L’humour yankee ne chassait pas tout à fait l’austérité puritaine ; il s’y superposait plutôt. Nathaniel Ames, de Dedham, est une figure plus intéressante que Byles ou Green. ISIédecin et aubergiste, il publia longtemps un almanach qui fut. par bien des traits, un précurseur de l’ouvrage plus connu de Benjamin [ranklin dans ce genre composite. Ames ne cessa jusqu’à sa mort (L764) de pourvoir ses concitoyens de sélections d’autres auteurs, accompagnées de prédictions assurément aussi fondées que celle de la victime de Swift, Partridge, et de petits essais en prose dont la plupart n’offrent plus d’intérêt. Mais il savait donner à ses vers plus de couleur ([u’on ne s’attendrait à en rencontrer à cette époque.

Ces vers nous conduisent à parler dun autre médecin, John Osborn, de Middletown (Connecticut), dont le Whaling Song fut longtemps populaire parmis les hardis navigateurs du Pacifique. La pèche à la baleine ne lut cependant pas la seule manifestation active qui put inspirer les poètes de la Xouvelle-Angleterre. Les victoires coloniales dans les guerres contre les Français et