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LITTERATUUE IIELIGIEUSE DANS LA XOUVELLE-ANGLETEUUE 49

1669), après une carrière religieuse des plus brillantes, mourut, laissant quatre (ils dans Iccleigé, piliers, comme il le pensait, de l’Kglise du Christ dans l’Ancienne et la Nouvelle-Angleterre. Inciu-ase Mathkk (1639-1723), son lils, ne mourut pas sans avoir vu Benjamin Colman, pasteur de rÉglise de Brattle Street, à Boston (qui avait été établie en opposition au « Programme de Cambridge »), reconnu comme un des premiers théologiens de la Nouvelle-Angleterre ; par contre, lui-même s’épuisa en vain a letenir le collège d’Harvard sous le contrôle orthodoxe. Le tils d’Increase, Corrox Mather (1663- 1728), en qui re^ ivaient les talents de son grand-père John Cotton, lut en butte aux cabales et aux calomnies ; la présidence d’Harvard fut enlevée à son père et on l’en écarta lui-même d’une façon vexatoire ; les services qu’il rendit à l’orthodoxie durant la crise de sorcellerie furent regardés par beaucoup de ses contemporains comme des crimes de lèse-humanité. Cette remarquable famille s’éteignit à la mort d’un fils exemplaire, Samuel, de qui la biographie de son père est justement qualifiée par le Prof. Barrett Weudell de « livre probablement le plus incolore de la langue anglaise ».

Increase Mather est bien certainement l’un des hommes les plus énergiques et les plus intéressants des colonies américaines, et il existe peu de livres, dans notre première littérature , comparables au curieux ouvrage intitulé Parentato ?- (1724) écrit par son fils à sa mémoire. Quant a ses propres publications, qui ne comptent pas moins, dit-on, de 136 titres, la plus intéressante est probablement les Remarkahie Providences de 1684. C’est en réalité une compilation d’anecdotes souvent assez absurdes, qu’il réunit en vue de prouver l’intervention de la Providence dans les aflaires humaines

LITTÉRATUHE AMÉRICAINE. *