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HTTERATUHE IU-LU ;iKliSB DANS LA NOUVELLK-ANGLKTEIl HE 41

Coiincclicut. lïxciTaiil son ;uilorité suprême dans la colonie de Hartford, pcut-ôtrc fut-il aussi le principal auteur de la constitution adoptée par les villes du Connccticut en 1639. Ce document a probablement le mérite d’être le premier acte écrit qui ait créé un gouvernement pratique et durable. 11 était empreint d’un esprit libérnl et démocratique, rare pour l’époque, ce qui fait grand honneur à la force de caractère de son auteur et à sa prescience. Les grandes qualités qui donnent de l’intérêt à sa biographie ne sont pas en vérité aussi saillantes dans ses écrits, mais on les y distingue cependant. Point n’est besoin pour cela de lire ses vingt-trois ouvrages ; quelques pages de The SoiiVs ImplanUUion (1537) ou de The Soul’s Vocation (1638) suffisent à les révéler.

Thomas Shepard, outre maints sermons, a laissé une autobiographie qui nous donne la vivante description d’une déplaisante entrevue avec l’archevêque Laud, que ne pouvait toucher la piété de sa victime ni sa mauvaise santé, et qui ne voulut pas permettre à un aussi émouvant prédicateur, a soul-melting preacher, d’exposer l’idéal puritain. Exilé au Massachusetts en 1635, h l’âge de trente ans, Shepard résida pendant quatorze années ;i Boston, oii il combattit les hérésies antinomiennes de Mrs. Anne Hutchinson qui soulevèrent une peu charitable controverse ; il publia ses Neiv EnglaniVs Lamentations for Old England’s Errors (1645) et d’autres traités ; il prononça des sermons d’un calvinisme rigoureux et pleins de l’exubérante religiosité de l’époque, et il dispensa au collège nouveau de Harvard les bénéfices de la culture qu’il avait acquise, comme beaucoup d’autres émigrés, à TEnimanuel Collège de Cambridge. Sa réputation lui survécut assez pour assurer la publication à