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HISIOIUKNS, CRITIQUES, PUIH.ICISTKS ;}91

A rùuo cle vingt-quatre ;ins, un article ciilliousiaste ((u’il consacra à Macaulay attira sur lui Tatlention et Wliipple devint bientôt un conlérencier populaire. Il voyagea par tout le pays et acquit ainsi une plus grande réputation que n’en pourrait avoir aujourd’hui un critique bien autrement doué. Ses deux volumes intitulés Essai/s and Reviews (1843) n’ont qu’une valeur relative ; cependant au point où en était alors la critique en Amérique, leur succès fut légitime. Vers 18G0 il put se consacrer entièrement à la littérature, mais il était trop consciencieux dans la préparation de ses conférences et de ses essais pour être très prolifique, et toutes ses œuvres tiennent en neuf volumes, dont deux posthumes. Il est presque impossible de comprendre le concert de louanges dont il bénéficia ; mais il faut reconnaître son grand sérieux, son insistance — peut-être exagérée — h rechercher l’élément moral en littérature, l’enthousiasme qu’il professa h l’égard de ses écrivains favoris, Wordsworth entre autres, ses connaissances fort étendues, le tour assez fréquemment heureux de ses phrases et sa disposition, chose rare h cette époque, à exprimer ses aversions en toute franchise. Son A£ ;e of Elizahelli, qui est généralement considéré comme son meilleur ouvrage, n’ofTre qu’une médiocre appréciation des écrivains qui se tiennent hors des sentiers battus. Ses jugements sur Wordsworth sont parfois positivement amusants. Whipple est probablement le seul à comprendre « Vaudracour and Julia » au nombre des « plus beaux et des plus sublimes poèmes » de Wordsworth. Néanmoins, ce fut un guide sain et des mieux qualifiés pour les amateurs de lecture de son temps.

Dans le domaine de l’économie politicjue, de l’érudition, de la théologie et de la métaphysique, notre période