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HISTORIENS, CniTIQUP.S, PUP.LICISTES 377

saut récit des vicissitudes de la Louisiane sous les dominations française, espagnole et américaine. Ses tentatives dramatiques et satiriques sont pour le moins malheureuses. Mais un de ses romans, Fernando de Lemos, dénote que l’auteur avait hérité de quelques-uns des agréments que donne la culture du vieux continent.

Loin de suivre le sentier qu’avait tracé Washington Irving, tous ces historiens furent plutôt les successeurs des chroniqueurs coloniaux et révolutionnaires. Nous avons vu déjii que la conquête du Mexique avait attiré deux ou trois écrivains. Mais Irving fut probablement l’unique inlluence qui présida h la fondation de ce que Ton pourrait appeler la seconde école d’historiens en Amérique,- les écrivains ayant à leur tête Prescott et Motley, qui ont porté leur choix sur une période ou un épisode romantique de l’histoire étrangère, les traitant avec assez d’intelligence et de talent pour produire des œuvres honorables et, dans certains cas, un tribut admirable à la littérature historique universelle. Entre les écoles nationale et cosmopolite se tient Francis Parkman, qui se fit l’historien des luttes entre la France et l’Angleterre pour la possession de l’Amérique du Nord. Il apparaît dès à présent que, pour la période antérieure à la guerre civile, ce sont les histoires étrangères ou semi-étrangères qui attireront le lecteur ordinaire, sinon le chercheur de documents. Après que la guerre de l’Union eut exalté le sentiment national et ouvert les yeux sur l’intérêt considérable que présentait le heurt des partis, des historiens se levèrent qui, sans sacrifier l’exactitude scientifique, se préoccupèrent davantage de la forme littéraire. On refit aussi et on rendit plus intéressante l’histoire coloniale et révolutionnaire. Il suffit de rappeler dans cet ordre d’idées les histoires de John