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HUMORISTES 363

une foule de voies. Après avoir pris ses diplômes à Yale, il étudia le droit et exerça la profession d’avocat. Ku :i la Législature, il fut nommé juge, et revint peu après à sa profession ; puis il s’établit h Augusta, où il dirigea un journal, se fit ministre méthodiste, se distingua pendant une épidémie de lièvre jaune, prit la direction du collège Emory, à Oxford, Géorgie, occupa des situations similaires en Louisiane, dans le Mississipi, dans la Caroline du Sud et de nouveau dans le Mississipi ; enfin il prêcha, écrivit et prononça des discours toutes les fois qu’il en eut l’occasion. 11 n’v a certes pas à s’étonner de ce qu’un tel homme ait pu rendre si animées et vivantes ses Georgia Scènes (1835). Son œuvre est plus réaliste que celle de la plupart de ses contemporains, et on peut la considérer comme la source de l’humour dont tous les Géorgiens futurs ont réoralé leurs concitovens.

Comme humoriste, Longstreet fut moins connu que son collègue William Tappan Thompson (1812-1882). Celui-ci, fils d’un Virginien et d’une Irlandaise, naquit dans l’Ohio et se fixa successivement en Pennsvlvanie, en Floride, dans le Maryland et la Géorgie. Sa longue carrière de journaliste, et le service qu’il fit aussi pendant la guerre des Séminoles et la guerre civile, lui fournirent d’abondantes occasions d’étudier la vie. Ses lettres h un journal de (ieorgie, réunies sous le titre de Major Jones’s Coiirtship (1840), furent très populaires, et les aventures burlesques de son héros se continuèrent dans deux ou trois autres volumes. .lohnson J. Hooper (1815-1863), homme de loi et directeur de journaux en Alabama, décrivit les aventures du « Captain Simon Suggs », création plus artistique et presque aussi amusante que le v Major Jones ». Le créateur du Captain Sur ;r ;s devait avoir lu Jonathan Wild : mais le héros

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