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établir s ;i palernité, car un autre « Jack Downinjr » s’était mis à adresser des lettres au Ddihj Advertiser de New York et l’on confondit souvent les deux « Jack ». Cette seconde série était due à Charles Augustus IJavis (1795-I867),qui joignit la littérature au commerce du fer. Les Letters of J. Dowing, Major, Downingville Militia, Second Brigade {[83 A), sont encore dignes d’un souvenir.

Parmi les humoristes qui égayèrent leurs concitoyens pendant la guerre civile, les plus importants, à part Lowell, furent Robert Henry Newell (1836-1901) de New York ; David Ross Locke (1833-1888), citoyen adoptif d’Ohio ; et du côté sudiste, Charles Henry Smith (1826), de Géorgie. Lérudit shakespearien Richard Grant White, lui aussi, interrompit ses recherches pour publier un Nav Gospel of Peace, où il décrit la guerre en un stvle qui parodie l’Ancien Testament.

Newell, qui fut d’abord journaliste, écrivit sous le pseudonyme d’ « Orpheus C. Kerr ». Ses quatre volumes ne manquent pas de gaieté ni de piquant, mais n’ont pas la bizarrerie ni le goût de terroir des lettres de Smith, qui signait du pseudonyme de « Bill Arp » ses comiques descriptions des événements. Toutefois, il n’est pas surprenant que tous deux soient relativement tombés dans l’oubli, quand tel est aussi le sort de David Ross Locke, que Lowell appelle « cet admirable et délicieux humoriste, le Rév. Petroleum Y. Nasby ». Locke fut ouvrier typographe, rédacteur et enfin directeur de journaux à Ohio. Les lettres du Rév. « Nasby » commencèrent avec la guerre dans le but de discréditer la démocratie « Copperhead » — c’est-à-dire les Nordistes qui sympathisaient avec le Sud.

Après la guerre, il réussit à obtenir d’Andrew Johnson une place dans les Postes ; il accompagna ce Président,