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très clideifiites par le sujet et la manière, de celles ({iii avaient charmé la génération précédente.

Cette transformation est due en partie à l’influence de Dickens, de Thackerav et d’autres écrivains anglais, ainsi qu’à celle de Balzac et de divers auteurs du continent. L’année 1850 vit paraître deux ouvrages qu’on lit encore et pour lesquel les lecteurs furent plus nombreux que ceux de la Scarlet Lelter, qui date de la même époque. Ce sont les Rêveries of a Bacheloi par Donald G. Mitchell (1822-1908), mieux connu sous le pseudonyme de (( Ik Marvel », et The Wide, Wide World, par « Elizabeth ^Vetherell », pseudonyme de Miss Susan Warner (1819-1885). Ils représentent respectivement un sentimentalisme, une sensiblerie, presque un didactisme piétistes, combinés avec d’heureux tableaux de la vie domestique banale. Miss Warner, originaire de New York, parvint à cette extraordinaire popularité sans doute parce qu’elle exprimait l’émotivité religieuse et la respectabilité sévère de la classe moyenne h son époque. Peut-être n"a-t-on pas oublié complètement les romans que l’auteur écrivit par la suite, Queechy et Tlie Hills of tJie Shaleniuc. The ]Vide, IVide World n’offre aucun intérêt romanesque ; le style en est médiocre et l’étude des caractères n’y est nullement profonde.

Des histoires comme The Wide, Wide ]Vo/ld, Uncle Toins Cabin, de Mrs. Stowe, et The Lamplighter^ de Miss Maria S. Cummins (1854), — ce dernier, succès des plus curieusement populaires, l’acontant la vie simple et les aventures d’une orpheline, — peuvent être recommandées par les pasteurs h leurs fidèles comme aliment de l’âme et de l’esprit. Leur ton exalté, larmoyant et piétiste, peut paraître singulièrement ilémodé aujourd’hui, mais elles ont servi ii étendre le troùt du roman