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POETKS KT HOMANCIEKS 327

écriviiin n’est jamais jKirvemi. ’l'oul en méditant sur les spectacles auxquels il assistait, il continua les lectures de son enfance — lectures dans lesquelles la Bible, Shakespeare, les Mille et une Nuits et autres ouvrages féconds tenaient le principal rang. Il a confessé qu’il avait été grand amateur de romans ; il essaya même, sans grand succès, d’écrire des nouvelles. Mais peut-être la musique eut-elle plus d’iniluence sur lui que les romans qu’il lut, et sa vie au grand air, jointe à son superbe physique, compta plus dans son développement qu’aucune forme de culture esthétique.

En 1847, il dirigeait un journal à Brooklyn. Environ deux ans plus tard, h trente ans, il étendit son champ d’observation en entreprenant une tournée rapide dans le Sud-Ouest. Il dirigea un journal à la Nouvelle Orléans, et il V étudia le peuple, ainsi qu’en toutes les villes où il séjournait, comme il l’avait fait h New York. Puis, par les territoires du Nord-Ouest, qui commençaient h se développer, il revint à Brooklyn où il reprit ses occupations journalistiques, auxquelles il renonça bientôt pour spéculer sur des terrains h bâtir, faire construire et vendre des maisons. Ce fut apparemment tout de suite après ses voyages, vers 1850, que l’idée lui vint de l’œuvre littéraire qui fut le labeur de sa vie. On ne voit pas que des influences aient positivement agi sur lui, quoique, en un sens, on perçoive qu’il ait eu la crovance transcendantaliste en la nécessité d’une nouvelle littérature pour exprimer une nouvelle laçon d’envisager la vie. Les uns affirment, les autres nient qu’Emerson et d’autres New Englanders aient eu sur lui une influence directe, mais il est clair que lorsqu’il s’assimila les aspirations du temps ce fut d’une façon toute personnelle. Il avait gi-andi en parfait accord avec la remuante