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326 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

de ses poèmes, « The Woodland Phases » entre autres, ne manquent pas d’un certain charme, jamais il n’impose de vive force l’admiration.

Comme une complète antithèse avec ces représentants de la tradition de l’ancien monde se présente Walter, mieux connu sous le nom de Walt Whitman (1819-1891), né h Yest Hills, dans le territoire de Iluntington, Long Island. Il comptait parmi ses ancêtres des New Englanders et des Hollandais. Pendant l’enfance de Walt, ses parents se retirèrent à Brooklyn, mais le jeune garçon eut maintes fois l’occasion de parcourir Long Island dont les sites merveilleux firent sur son caractère une impression qui se traduisit dans ses œuvres. Après avoir reçu l’instructicui de l’école communale, il entra ii treize ans chez un imprimeur. Trois ou quatre ans plus tard il suivit des cours et commença h écrire pour les journaux ; si bien qu’à vingt ans il dirigeait un journal dans sa ville natale. Pendant les douze années qui suivirent, on le trouve à New York, à la fois compositeur et rédacteur dans les journaux, et il se mêlait passionnément, en toute occasion, à la foule de la métropole alors en plein et rapide développement. Il utilisait ses loisirs à lier connaissance avec des hommes et des femmes de toutes sortes et de toutes conditions, — prenant continuellement les bateaux-bacs, trinquant avec les conducteurs d’omnibus, fréquentant les théâtres, explorant les usines, les asiles, les hôpitaux et les demeures de ses modestes ai))is. La métropole lui tint avantageusement lieu de collège, tout comme la Tribune l’avait fait jDour Bayard Taylor. Bref, pendant ces quelques années, Whitman se préparait à décrire la vie des foules américaines avec un luxe do détails observés auquel nul autre