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320 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

retenu qu’aucun autre mortel, leur style et leur substance ne sont pas suffisamment remarquables pour captiver encore le lecteur. Ses romans furent toujours ceux d’un amateur. Ses ambitieux poèmes laissent trop pertinemment sentir l’effort qui présidait à leur composition, et tout l’ensemble de son œuvre poétique dénote, soit dans le sujet, soit dans la construction ou dans le style, l’influence d’autres poètes, Bryant, Shelley ou Tennyson.

A l’exception de Whitman, les poètes qu’il nous reste à étudier paraissent inférieurs à Taylor et mériter moins d’attention que lui. Leur nombre n’est pas surprenant si l’on considère l’expansion de l’instruction et la facilité avec laquelle on a écrit des vers dans le monde entier depuis un demi-siècle. A la fin de la période qui nous occupe, la poésie guerrière fut naturellement abondante. Poètes grands et petits et de nombreux versificateurs en produisirent h foison, sans que la qualité égalât la quantité. Si nous excluons des poètes tels que Whiltier et Lowell, les lauriers du parti de l’Union semblent échoir à Henry Howard Brownell (1820-72), de Connecticut, qui avait révélé déjà des talents poétiques dans un volume paru en 1844, et en montra bien davantage encore dans ses War Lyrics de 1866.

Ses meilleurs poèmes ne sauraient cependant rivaliser avec « Ail Quiet along the Potomac » de Mrs. Etkelinda (« Etliel Lynn ») Beers ; avec « Battle Hymn of the Republic » de Mrs. Julia Ward Howe, ou avec « The Old Sergeant » de Byron Forceythc Willson. Et Brownell, pas plus peut-être qu’aucun autre poète de l’Union, ne put trouver cet accent martial qui résonne dans le meilleur des poèmes guerriers de la littérature américaine, « Maryland, my Maryland » de James Ryder Randall. 11 serait malséant de chercher h savoir de quel