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318 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

quelques-unes des expériences personnelles de l’auteur Deux autres romans et plusieurs nouvelles complètent l’œuvre de Taylor dans ce genre où il ne montra aucune supériorité.

Mais ses efforts dans le roman n’avaient rien enlevé à Tavlor de ses ambitions poétiques. En 1862, il publia son plaisant Poet’s Journal ; quatre ans après, sa Picture ofSt. John était jugée par Lowell le poème américain le plus achevé et le mieux soutenu, après la Golden Legend de Longfellow. On u’v rencontre pas autant de puissance d’imagination et de caractérisation que dans Lars (1873), poème pastoral en vers blancs qui se déroule en Norvège et en Pennsylvanie.

C’est dans l’intervalle que se place le véritable succès de Taylor, En 1870 et 1871 parurent les deux parties de sa traduction de Faust, à laquelle il travaillait avec une belle constance depuis 18G3. En 1866, il écrivait à un ami : « Je ne projette rien moins que d’écrire de Faust une version anglaise définitive ; cela peut se faire, je le sais, et je prie le ciel d’être l’élu ». Peu de vœux littéraires ont été aussi remarquablement exaucés.

En 1870 et 1871 la santé de Taylor s’affaiblit. Il fit encore des conférences, dont une série h l’Université Cornell, il voyagea et écrivit copieusement ; mais néanmoins sa production se ralentit considérablement. Dessoucis financiers l’accablèrent ; il abandonna Cedarcroft, ffaonant d’abord New York et de là l’Allemagne, où il réunit des documents pour une vie de Gœthe qui était maintenant son projet favori. Il continua à envoyer une correspondance d’Europe à The Tribune, et, comme s’il n’avait pas suffisamment essayé sa veine poétique, il écrivit en 1872 son ambitieux Masque of the Gods et deux ans après une grande tragédie, The Prophet, dont l’his-