Page:Trent - Litterature americaine.djvu/323

Cette page n’a pas encore été corrigée

POETES ET ROMANCIERS 315

naissance de Griswold qui le poussa à publier un volume de poèmes. Le volume parut en 184’j, mais, dans la suite, il lut répudié par son auteur. Alors un désir de voyages s’empara de lui, désir qu’avaient éveillé en lui les Pencillings de Willis et V Hi/perion de Longrellow. Triomphant de diverses difficultés qui auraient rebuté bien des jeunes gens, il paya un dédit pour le temps d’apprentissage qu’il devait encore, s’assura le concours de divers directeurs de journaux qui consentirent à rémunérer ([uelque peu la correspondance qu’il leur promit, alla à tout hasard à Washington se munir d’un passeport, obtint des lettres d’introduction et la bénédiction de Willis et enfin s’embarqua pour l’Angleterre, avec deux jeunes compagnons, en juillet 1844. Il resta absent près de deux ans, apprit l’allemand à Francfort, visita l’Italie, se mêlant à la foule, supportant toutes sortes de privations et écrivant des poèmes et des lettres. A son retour, il s’aperçut que ses braves compatriotes avaient lu ses lettres avec intérêt, ce qui l’encouragea à les rassembler en volume. Views Afoot, or Europe seen with Knapsack and 5/^7//’ (1846) eut six éditions dès la première année et valut à son auteur des éloges de Longfellow. Sa fortune semblait faite et elle l’était, mais dans un sens qui lui causa de grands découragements par la suite. Le public qui l’avait trouvé intéressant comme voyageur continua h le considérer comme tel en dépit de ses constants eÛorts pour se faire connaître comme poète et homme de lettres.

Après avoir tenté quelque temps d’éditer un petit journal dans son Etat natal, Taylor chercha fortune à New York, et réussit à entrer à la rédaction de la Trihune, il laquelle il resta attaché pendant le restant de sa vie. Tout en se livrant avec goût au journalisme, qui