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24 LA PÉUIOUE COLOMALE (1607-17G4)

verneur et, jusqu’à sa mort mystérieuse quelques mois plus tard, dirigea cette éphémère et peu héroïque « Rébellion ». En fait Berkeley n’avait pas tout à fait tort quand il lança contre Bacon son assez éloquente proclamation ; mais ce dernier avait de bien plus réels criefs contre le vieil et irascible cavalier. Nous n’avons pas h apprécier les détails de l’affaire et nous nous occuperons seulement des récits contemporains qui en lurent faits, tels que VHistory of Bacon s and Ingraui’s Rébellion, rédigée selon toute apparence par un certain Cotton, d’Acquia Creek, mais plus connue sous la désignation de The Biwwell Papers *. C’est une narration très étendue et d’une lecture assez facile.

Le seul autre ouvrage qui traite de la « Rébellion » de Bacoii et qui soit digne de mention est à la fois plus court et plus récent. Il fut écrit en 1705 à la requête de Harley, plus tard Lord Oxford ; on suppose que les initiales de son auteur, ’ M., sont celles de Thomas Matthews, qui habitait le comté de Stafford au moment des désordres qu’il rapporte dans un style simple et sévère.

Un autre personnage presque aussi intéressant et certainement beaucoup plus marquant pour l’histoire du développement littéraire, le Rév. James Blair (1656- 1742), nous a laissé cinq volumes de sermons sur les Béatitudes. Mais l’œuvre réellement importante qu’on lui doit fut, après bien des déboires, la fondation à Williamsburg, en 1693, du collège William et Mary, le premier et longtemps le seul centre d’enseignement et de culture dans les colonies du Sud. Le pieux et zélé

1. Du fait que, jusqu’au xix° siècle, le manuscrit resta entre les mains d’une famille virginienne de ce nom qui était apparentée au fameux rebelle.