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LES POKTES 309

lie Ivrisnic presque complètement ignorée clans rAniérique de son temps, llofl’man, par sa pauvreté sous d’autres rapports, ne pouvait guère prétendre à mieux qu’à être en meilleure place parmi des contemporains médiocres. Griswold fit œuvre de bon critique en attirant l’attention sur les qualités harmonieuses d’un auteur qui devait bientôt partager le triste sort de Collins. Parmi les favoris de Gris-wold, d’autres, à en juger par l’espace qu’il leur accorde, semblent lui avoir paru plus dignes encore d’attention. Par exemple, Epes Sargent (1813-1880), de Boston, fut fort apprécié de son temps comme dramaturge, biographe, auteur de mélanges et journaliste ; ses Songs of the Sea dénotent en outre quelque habileté poétique.

Sargent nous rappelle qu’il ne fut pas le seul, avec Park. Benjamin, auteur de « The Old Sexton », des « poètes à poème unique » de cette période. A cette catégorie appartiennent aussi le professeur Clément C. Moore, de New York, hébraïsant presque oublié dont le « ’Twas the Night before Christmas » est resté classique. De Philip Pendleton Cooke, de Virginie, on ne connaît plus à présent que le charmant et sentimental poème « Florence Vane ». C’est encore le cas d’un autre poète du Sud, Richard Henry Wilde (1789-1847) ; son poème « My Life is like the Summer Rose » est resté populaire ; comme Wolfe, le jeune poète d’origine irlandaise, auteur du fameux « Burial of Sir John Moore », il fut accusé de plagiat, parce qu’une adaptation anonyme de son œuvre avait été publiée.

11 nous reste à mentionner ici deux auteurs qui, prétend-on, ont inspiré Poe. Le Dr. Thomas Holley Chivers, de Ceorgie, a fait (’videmment des emprunts à Poe, dont il fut l’ami ; il est moins évident qu’il l’ait