Page:Trent - Litterature americaine.djvu/305

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES POÈTES 297

fui probablement son passage a Chartres, dont il tira profit ({uelcpies années pins tard, dans son long poème à la façon de Browning, The Cathedral (1870).

Lowell, tout en préparant ses cours, préparait également l’importante collection des essais littéraires qu’il composa durant les vingt-cinq dernières années de sou existence. En outre, il s’assura une vieillesse heureuse en se remariant, en 1857, avec une femme charmante autant qu’intelligente. La même année, il prit la direction de The Atlantic Monthly, dans lequel parurent désormais presque toutes ses productions en vers et en prose. Lorsque, en iSGl, par suite d’un changement d’éditeurs, V Atlantic passa sous la direction experte de James T. Fields, Lowell ne dut guère regretter son poste. Sa production poétique s’était beaucoup ralentie depuis qu’il s’occupait de juger celle d’autrui, et il ne retint, pour l’édition définitive de ses œuvres qu’une minime partie de ses nombreux articles et critiques.

Pendant la guerre civile et la période de reconstitution qui s’ensuivit, les écrits politiques pullulèrent. Lowell avait un tempérament trop ardent pour ne pas introduire dans ses articles une somme considérable d’esprit de parti, et il était trop ami de la facétie et de la saillie pour que ses écrits pussent avoir une grande et sérieuse influence sur le populaire. Les interminables dissertations de cette nature qui remplissent un volume de ses œuvres sont évidemment intéressantes, mais elles n’ont pas la puissance entraînante des discours politiques qu’il rédigera vingt ans plus tard. La suite des Biglow Papers, parue dans V Atlantic en 1862 et 1863, n’a pas autant de rigueur et d’humour que la série qui fut provoquée par la guerre du Mexique.

La seconde série des Biglow Papers ne fut pas la seule