Page:Trent - Litterature americaine.djvu/295

Cette page n’a pas encore été corrigée

I.F.S POKTES 287

Comme romancier, il n'eut pas i>rantl succès. Son héroïne n’est pas précisément laite pour séduire ; elle est trop visiblement une création de l’anatomiste, du fin observateur de la vie, de l’humorisle, et pas assez du conteur expert. Cependant, dans son genre, le premier roman de Holmes est loin d’être nul ; ses tableaux de la vie de village dans la Nouvelle-Angleterre ne sont peut-être pas 1res réalistes, mais au lieu d’être niais, comme ceux de Longfellow, ils amusent délicieusement. Six ans après Elsie Venner, Holmes puldia un autre roman, T/te (jiiardian Angel. De nouveau, son choix se porte sur un thème anormal digne d’intéresser un docteur, et de nouveau il se révèle caricaturiste, satiriste et psychologue — tout hormis romancier. Ses autres ouvrages exigent peu de commentaires. The Poet at tJie Breakfàst-Table paraît en 1872, et dix-huit ans après, avec O^er the Tea-Cups, le vieillard toujours enjoué s’éverlue à séduire les enfants et les petits-enfants de ses admirateurs de jadis. A différentes reprises, il publia également des recueils de ses essais variés, et rédigea sans beaucoup de succès des biographies de ses amis Motlev et Emerson. Un troisième roman, A Mortal Antipai/nj [iSSb), est moins intéressant que les précédents. Deux ans plus tard, dans Onr Hundred Days in Europe, il relate un voyage au cours duquel il avait été l’objet des plus délicates attentions. Enfin, quatre recueils peu volumineux de poèmes ne font ni tort ni honneur h sa réputation. La mort vint le prendre à Boston le 7 octobre 1894. Dernier survivant de son groupe, il en fut aussi le membre le plus gai, le plus aimable et, à tout prendre, le plus humain. Bien que très bostonien, Holmes compta trop d’expériences et de relations variées pour que son caractère lût limité par les préjugés religieux, politiques ou