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278 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

1833, arrêta l’essor de ses succès politiques. Il siégea cependant durant quelques mois de législature. Ses légitimes campagnes ne furent pas sans danger ; il en fit l’expérience h Philadelphie, où il rédigea pendant l’année 1838-39 The Pennsyh>ania Freeman, dont l’imprimerie fut saccagée et brûlée par la populace. La bravoure que déploya Whittier en cette circonstance n’étonne nullement de la part d’un homme qui, bien que délicat physiquement, avait montré dans ses écrits une force morale et un courage splendides depuis le jour où il avait décidé quel parti il prendrait dans la controverse qui commençait à diviser le pays.

Il venait d’entreprendre sa série de poèmes contre l’esclavage, et bientôt des strophes claironnantes, comme celles maintenant intitulées « Expostulation », furent répandues par les journaux qui osèrent imprimer ces vaillants appels. Comme il fallait s’y attendre, sa puissance d’expression ne s’accrut pas en proportion de ses généreux sentiments ; cependant ses poèmes furent populaires et trouvés assez bons pour qu’on les recueillît, sans son intervention, en 1838. Une autre édition suivit l’année d’après, mais ses Laijs of my Home, parus en 1843, furent le premier de ses livres qui lui rapportât quelque avantage pécuniaire. Il en avait besoin, car depuis 1840 sa santé l’avait forcé, sauf une courte période de présence dans les journaux, à résider h Amesbury continuellement. Il publiait des vers dans les magazines, mais c’était une maigre source de revenus, et il semble qu’il se soit trouvé dans des conditions relativement précaires jusqu’au grand succès de Snow-Bound, qui, en 1866, le tira d’embarras.

Tout le reste de l’existence simple qu’il mena peut être rapidement passé en revue. La fondation en 1847