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licjuc, au moyen Age et dans les temps modernes. I/idce lui en était venue en 1841, et elle aboutit finalement à la publication du Christus en 1873. La première partie, T/te Dù’ine Tragedy, adaptation en vers de scènes des Evangiles, fut terminée on 1871 ; la troisième partie, The New En^land Tragédies, comprenant « John Endicott » et « Giles Corev ol" the Salem Farms », avait précédé la première de plusieurs années. Un drame supplémentaire, Judas Maccabeus, fut composé en 1871. Il est impossible de parler autrement qu’avec respect d’une œuvre ou d’une série d’œuvres aussi noblement conçues et laborieusement exécutées, mais il est tout aussi impossible de ne pas sentir que Lougfellow se trompa en entreprenant une tâche qui réclamait un génie au moins égal à celui de Milton. La seconde partie de l’œuvre : Tlie Golden Le^e/ul^ a pour point de départ Der Anne Ileinrich de Hartmann von der Ane : un doux Lucifer lutte pour la conquête de l’àme d’un prince Henry sans intérêt, pour lequel une douce paysanne, Elsie, consent à faire le sacrifice de sa jeune existence. Dans une série lie scènes qui rappellent les « miracles » du moven âge, on voit défiler un moine ami de la dive bouteille, une confrérie de religieux bruyants dans leur réfectoire, une pieuse abbesse dans son couvent — bref, c’est une excellente peinture d’un moyen âge de convention.

Bien plus populaire fut le poème épique indien Hiaivatha, paru en 1855, plein de superstitions étranges et attirant par ses héros primitifs aux noms mélodieux. Un nouveau mètre — les tétramètres trochaïques non rimes

— emprunté au Kalavala finnois, des svmétries et des répétitions dérivées de la même source, lui donnent un certain air de nouveauté, alors que le sujet était, en un sens au moins, américain. Quelle ([ue soit la conscience

LITTÊRATURK AMKRICAINE. 18