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sait. Il peut iMU-ori’ séchilrr de tout jeunes gens, mais ceux tle leurs aînés qui le parcourraient en retireraient probablement l’impression d’une sorte de chaos pleuiard. Kai’ana^h môme, histoire romanesque et peu intéressante, qui fut publié dix ans plus tard, est, à côté d’// ?/perion, un modèle de narration bien ordonnée.

L’effet produit par Voices of the Night et Ballads and other Poerns (1841) fut plus légitime. La popularité de poèmes comme « Hymn to the Night », « A Psalni cl Life », <( Flowers », « The Village Blacksmith » et « Excelsior » ne dépendait pas uniquement de leurs enseignements moraux — si chers aux Américains de ce temps. On y rencontre une grande fraîcheur de sentiment, beaucoup de belles idées et enfin un rvthme admirable qui motive les préférences de maints lecteurs de nos jours.

Les Poeins on Slavefij, le l)eau mais injoual)le drame intitulé The Spanisk Sludent, l’excellente compilation The Poets and Poetry of Europe, ne nous retiendront pas. Mais nous nous arrêterons sur The Belfry of Bruges and other Poeins de 1845, parce que, outre des poèmes d’une saveur exotique qui poursuivent l’œuvre entreprise avec Outre-Mer de révéler aux imaginations des Américains le charme de l’Europe, il contient deux pièces lyriques (( The Bridge » et« The Day is done », qui ont mis Longfellow en meilleure posture que tout ce qu’il a jamais écrit. Toutes les deux sont didactiques ou, du moins, ont de fortes tendances h moraliser, mais cela ne leur a pas nui, ou peut-être n’a fait qu’aider à les répandre. Elles sont imprégnées d’un sentiment de tristesse, sincère chez LongfelloNv, et que nous sommes presque tous appelés h partager avec lui.

Ce fut dans sa quarante-unième année que Long-