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270 LA PERIODE LOCALE (1830-1865)

seconde ("emme dans un incendie, fut peu accidentée et en entière harmonie avec son caractère paisible. Il visita de nouveau l’Europe en 1842, l’année qui précéda son second mariage, et y revint en 1868, sept ans après sa seconde catastrophe domestique. 11 ne cessa pas de publier des volumes de vers à des intervalles assez rapprochés, presque jusqu’à la veille de sa mort, qui survint le 24 mars 1882. La partie la plus active de sa carrière occupe la période comprise entre la mort de ses deux femmes. 11 ne prit pas, autant que Whittier et LoAvell, un intérêt palpitant aux affaires publiques, mais tous ses contemporains de distinction l’estimèrent, et le grand public, en Amérique comme en Angleterre, lui rendit un hommage plus affectueux peut-être Cjue s’il avait été d’un caractère plus rude. Les critiques, celles de Margaret Fuller et de Poe en particulier, ne lui aliénèrent aucun de ses lecteurs et si, depuis sa mort, ses titres h la prééminence se sont trouvés discutés, nul n’a discuté ses titres à l’affection et h la gratitude de ses concitoyens.

L’énumération complète de ses ouvrages n’est pas plus indispensable que l’exposé des simples annales de sa vie domestique ; mais il y a lieu de commenter quelques-uns de ses principaux écrits. En 1839, il publia Hyperion, a Romance, — et Voices of the Night ; le premier est le fruit de ses études allemandes et de la mélancolie de son veuvage, le second est une collection de poèmes parmi lesquels se trouvent le Psalrn of Life et quelques autres qui assurèrent sa popularité. Hyperion est en partie auto-biographique et entièrement sentimental. 11 obtint une vogue qui paraîtrait surprenante si nous perdions de vue le caractère de l’époque à laquelle il parut et surtout des concitoyens de Longlellow auxquels il s’adres-