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le sluislre oaraclore dont les rcvclaloiit la plin)ail des Américains, lournll la contir-partie des idéalisations de Cooper. iV/V7i of tlie Woods demeura le livre favoi’i des enfants jusqu’à ce que la lorme romanesque, plus grossière et moins coûteuse, du type connu sous le nom « dime-novel » l’eût détrôné.

Le plus fécond et, somme toute, le plus remarquable des successeurs de Cooper n’eut pas un sort beaucoup meilleur ; William Gilmore Simms (1806-70), h l’exception de Poe, fut le plus important homme de lettres du Sud avant la guerre civile. Comme méridional, se ressentant de l’absence d’un entourage propice aux lettres et parvenant cependant à force d’énergie à se tailler un succès remarquable, Simms est une personnalité plus intéressante que ses volumineux écrits. Il naquit à Charleston, Caroline du Sud, sans aucun des avantages d’un rejeton de l’aristocratie. Au mépris de tous les conseils qu’on lui donna de s’en tenir à un métier plus pratique, il publia plusieurs volumes de poésies de jeunesse. On ne peut découvrir de génie ou même d’inspiration ni dans ces volumes ni dans les nombreuses tentatives de versification qui les suivirent, bien que les anthologistes y aient puisé certaines courtes pièces qui ne sont pas sans mérite. Mais comme journaliste et romancier, Simms révéla bientôt des talents qui devaient conserver sa mémoire. Son premier ouvrage important, Martin Faher (1833), porte l’empreinte de Godwin et de Brockden Brown, mais il montre aussi que son auteur savait construire un récit susceptible de captiver ses lecteurs. L’année d’après, dans Guy Hivers, Simms décrit les mœurs grossières et turbulentes de la vie des chercheurs d’or de Géorgie, inaugurant ainsi une série de « Romans des Frontières », avant-courcuis des romans