Page:Trent - Litterature americaine.djvu/267

Cette page n’a pas encore été corrigée

LKS II O M ANC IK II S 259

méritent une mention particulière ; mais il ne faut pas perdre de vue que la plupart soutiennent la comparaison avec les romanciers actuels, et ils sont plus importants, dans un sens, que les romanciers anglais de deuxième ordre, et cela parce que la littérature à laquelle ils contribuèrent avait bien autrement besoin des services réels qu’ils étaient à même de lui rendre. Outre ces romanciers orthodoxes, pourrions-nous dire, il v en eut qui furent inspirés par le transcendantalisme et par le sentimentalisme germanique ; il y en eut aussi qui furent d’abord humoristes, et d’autres qui firent d’infructueuses tentatives pour dépeindre la vie réelle contemporaine, tant celle des régions les plus anciennes du pavs que des rudes sociétés des frontières. Enfin, des récits d’aventures comme les romanesques récits de l’Afrique du nord, Kaloolah et The Berber du Dr. William S. Mayo, et des romans historiques comme Zenobia et Aurelian, du Rév. William Ware, ont encore probablement des lecteurs.

C’est tout ce que l’on peut dire même du meilleur des nombreux ouvrages de John Pendlcton Kennedy (1795- 1870), tout éminenl qu’il ait été jadis dans la littérature et dans la politique. Né à Baltimore, Kennedy s’était battu pendant la guerre de 1812 ; il avait remporté des succès au barreau, et avait été nommé ii un emploi dans le ministère avant d’avoir écrit sa première œuvre d’importance. Cette œuvre fut Swalloiv Bain (1832), vivante peinture de l’existence campagnarde en Virginie. Trois ans plus tard il connut le succès avec Horse-Shoe Bobinson, a Taie of tlie Torij Ascendena/. Ce roman de la Révolution dans le Sud se lit plus agréablement que la plupart des livres du temps.

11 n’est pas besoin de donner même le nom des autres ouvrages de Kennedy qui écrivit presque jusqu’à sa