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liimillc tlu .Miirvlaïul ; sa inèro était un» ; Anglaise du nom tllilizabclh Arnold. Son père et sa mère moururent avant 1812 et l^oe, avec un Irèrc aîné cl une jeune sœur, resta privé de ses protecteurs naturels. La ramille avait échoué à Richmonil où elle se fit de bons amis, parmi lescjuels Mrs. John Allan, lemme d’un Important négociant en tabacs, qui, désireuse d’avoir un enfant à soigner, adopta Edgar. Il lut élevé au milieu d’un très grand coniort et, eu 1815, les Allan l’emmenèrent en Angleterre, où ils restèrent cinq ans ; le jeune Edgar lut mis à l’école à Stoke Newington. A son retour h Richmond, ou l’envoya de nouveau en pension où il montra des capacités naturelles pour les langues et la versification. Il se distingua aussi par ses exploits athlétiques et, comme Byron, fut un nageur remarquahlc. Il est plus important de menlionner qu’il donna de bonne heure des marques évidentes de réserve h la fois et d’acuité de la sensibilité ainsi que d’une tendance à la neurasthénie. Il conçut un attachement profond pour la mère d’un camarade d’école, et quand elle mourut il rendit visite à sa tombe chaque nuit pendant des mois.

I-^n février 182G, il s’inscrivit aux cours de l’Université de Virginie, récemment fondée par Jelïerson. Poe se lia avec plusieurs étudiants qui menaient une vie dissipée et, dans leur société, il perdit de fortes sommes. Cela ne l’empêchait pas d’étudier, de se passionner pour la lecture ni d’avoir de bonnes notes. Mr. Allan, ayant eu connaissance de ses dettes, refusa de les paver et retira Edorar de l’Université. On hésite à blâmer cette décision de son père d’adoption ; il était fort à craindre que, dans la belle société de Richmond, le jeune garçon n’eût pas été précisément fortifié contre les tentations auxquelles son héritage de faiblesses le prédisposait spécialement.