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par le caractère moins déchirant, encore très impressionnant, pourtant, de sa moralité. Dans nul autre ouvrage llawthorue n’a réussi aussi parfaitement h allier le charme à la puissance.

Il est difficile d’éprouver pour The Blilkcclale lioinance l’entraincmcnt auquel on cède volontiers pour The House of the Seven Gables, ou l’admiration que l’on ressent bon gré mal gré pour The Scarlet Letter. The Blitheddle Romance contient des scènes mémorables, comme la recherche de la noyée, d’après un incident vécu, et l’un de ses personnages, Zenobia, en qui beaucoup persistent à trouver de la ressemblance avec Margaret Fuller, est peut-être celui dans lequel llawthorne s’est le plus rapproché de la réalité, l.es autres sont pour la plupart ou pauvres, ou vagues, et les situations donnent l’impression d’un mélange insolite de réalisme et de romantisme dans la conduite de développement. Malgré tout, ce roman reste le seul mémorial littéraire de la Brook Farm et il n’a jamais manqué de chauds défenseurs ni d’admirateurs.

Le plus populaire de tous est sans doute The Marble Faim. Nulle part ailleurs les qualités d’extériorisation du génie d’Hawthorne ne se montrent avec plus d intensité ; nulle part il n’excite plus délicieusement la curiosité, par les caractères et par l’intrigue. Donatello, Miriam, Ililda sont des personnages qui fournissent l’occasion de discussions intéressantes, d’interprétations sympathiques et admiratives. Ililda, pure, éthérée, semble créée spécialement pour inspirer les plus doux sentiments. Les descriptions de Rome ainsi que du château et des sites magnifiques de Monte Béni plaisent à ceux qui connaissent l’Italie et séduisent ceux qui ne la connaissent pas. Il n’est donc pas surprenant (|ue ce

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