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LES KOMAXCIERS 235

prédécesseurs d’IIawthornc, Iiving cl Cooper ; d’ailleurs, les contes fantastiques et impressionnants écrits dans une détresse cruelle par un génie qui était mort quelques mois auparavant à l’hôpital, ne font pas sur le monde, à ce moment-ci, plus d’impression que le chef-d’œuvre d’Hawthorne.

Après la publication de Tlie Scarlet Letlei le romancier partit pour Lenox, dans la belle campagne du Berkshires, où il vécut dans la société d’IIerman Melville, et c’est là qu’il acheva la délicieuse House of the Seven Gables (1851). Quelques mois plus tard, il charma les jeunes lecteurs, pour qui dix ans auparavant il avait écrit les histoires patriotiques intitulées GrandfatJiers Chair, en retraçant avec beaucoup de fraîcheur et de grâce des légendes classiques comme celles de Persée et de Midas. The Wonder Book qui en résulta ne constitue pas le moindre des titres d’Hawthorne à la renommée. Il réunit aussi son dernier volume d’esquisses et histoires : The Snoiv lina^e and olher Tn’ice-Told Talcs, et, s’étant fixé aux environs de Boston, il écrivit The BUthedale Romance. A son apparition, en 1852, ce livre confirma la renommée de l’auteur, et il n’a pas manqué depuis d’admirateurs, bien qu’il n’ait pas gardé la même réputation que les deux précédents. Cette même année, il vint de nouveau se fixer ii Concord, cette fois comme propriétaire de la résidence « The Wayside » ; et peu de temps après son ami Franklin Pierce fut élu à la Présidence des Etats-L’nis.

vue de servir la cause de son ami, 

Hawthorne avait composé un récit de la carrière de Pierce, au grand grief de ses amis anti-esclavagistes. Le livre était en lui-même une œuvre honorable et loncièrement honnête ; il fallait s’attendre à voir Hawthorne, avec, tout son passé de démocrate et son horreur delà