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LES KOMANCIEIIS 233

Stocks de charbon et déambulant par les docks, voilà un spectacle qui nous donne une étrange idée de Torganisation sociale ; mais le maigre salaire qu’il recevait n’en était pas moins important pour lui, à ce moment là, car il s’était fiancé à une délicate et séduisante jeune fille infirme, iNIiss Sopliia Peabody, sœur de celle que nous connaissons déjà pour avoir été l’amie de Bronson Alcott. Leur attachement, sans être aussi romanesque que celui de BroAvning, fut aussi parlait, et les lettres qu’ils échangèrent se classent parmi les plus admirables du genre. Au bout de deux années, le parti démocratique auquel il appartenait, comme son père, fut détrôné par les vhigs, et le jeune auteur perdit son poste. Il s’essaya alors à une tâche plus bizarre encore, à la Brook Farm ; mais malgré toute sa bonne volonté, il ne put s’adapter à l’esprit de l’entreprise. Il vivait dans un monde idéal, mais ce n’était pas celui des transcendantalistes, dont le mélanae d’égoïsme et d’altruisme ne lui disait rien. Aussi se retira-t-il, ne prévoyant probablement pas que dix ans après, avec The BUtJiedale Romance, il allait largement récupérer la dépense de temps et d’argent risquée là. En juillet 1842, il se maria et emmena aussitôt sa femme, dont la santé s’était améliorée, à l’Old INIanse, de Concord, où ils passèrent quatre années de bonheur idyllique. La délicieuse introduction des Masses a rendu la vieille maison aussi chère aux lecteurs dHaAvthorne que l’est devenu le moulin de Daudet pour les amis de ce brillant écrivain. Il ne fallait pas s’attendre à de l’expansion ni à des relations de voisinage bien suivies, de la part d’un homme aussi réservé, mais Ilawthorne se réjouit à sa façon de la société d’EUery Channing, moins toutefois que de celle d’Emerson et de Thoreau ; on réussit même à lui faire subir une entrevue avec Margaret Fuller. Il